Le machisme doit être un concept que l’on range dans les placards, et l’éducation d’un fils doit écarter le sexiste ordinaire. C’est toujours agaçant de voir un père qui traite avec une certaine domination phallocrate les femmes de la famille, et voilà que le fils suit sa trace. Ces comportements peuvent être évités si les pratiques verbales ne sont plus « stéréotypées » dans la misogynie. Mais alors, comment l’éduquer ?
Le sexiste ordinaire, une question de…caricature
En général, les comportements machistes sont transmis par le père, et la société, souvent, cautionne ces agissements. Les garçons identifient tout simplement les attitudes de leur père en imitant leurs propos, leurs gestes. Certains pères pensent, selon les idées qu’ils ont reçues de leurs parents, que les femmes sont inférieures aux hommes, qu’elles ne sont bonnes que pour s’occuper d’eux et que les hommes auront tous les droits sur elles.
Ainsi, beaucoup de ménage considère que les filles n’ont pas besoin de s’instruire et que l’éducation égalitaire n’a pas raison d’être. Le mot « gentleman » n’existe pas dans ces foyers, certaines religions et coutumes relèguent les femmes à la place…d’objets et d’appartenance. Émettre des propos misogynes, sous-évaluer les membres féminins de la famille et certains arrivent même à venir aux mains, ce sont les effets du sexisme. Des violences verbales et physiques sont souvent le lot des femmes de certaines familles « patriarcales ».
Les bonnes attitudes à lui inculquer
Il est donc important de « bousculer » certaines idées pour éviter que le fils suive les traces du père machiste. Ainsi, il faut lui rappeler qu’il est un « être humain », doué de sens et de sentiments. Laisser son garçon pleurer l’éviterait de se croire en surhumain. Il est aussi important de l’enseigner qu’être un « homme dans la maison » ne veut pas dire avoir tous les droits pour être traité comme un prince. Il faut le faire participer aux tâches ménagères et surtout à s’occuper de lui.
Avoir des amitiés féminines n’est pas honteux et les femmes ne sont pas des objets : des concepts qui résument tout. Il faut également savoir leur dire « non » et que ce refus n’est pas négociable, aucune exclusivité ne lui est due. Dès son jeune âge, il faut lui faire savoir que l’héroïsme n’est pas exclusivement masculin, que des têtes pensantes peuvent être féminines et que le mot « fille » ne constitue ni une insulte ni une infériorité. Et être indigné devant une maltraitance du sexe féminin est une bonne attitude à avoir, celle qu’il adoptera ensuite.
Papa doit aussi s’y mettre !
Souvent, en vrai macho, le papa ne prend pas part à l’éducation de leurs enfants, ce qui favoriserait parfois au fils de devenir un sexiste ordinaire. Il faut qu’il s’y mette pour booster le mimétisme en lui montrant l’exemple. Un papa qui fait la vaisselle n’est nullement rabaissant, un mari aimant avec des mots doux n’est nullement faible. Il est important de lui dire que le ménage n’est pas seulement attribué aux femmes et que les émotions se conjuguent aussi au masculin.
Une implication régulière du père dans l’éducation de son fils, en veillant à ne pas lui apprendre à être un machiste, est la meilleure façon de mettre le point sur le « i ». Avoir une conversation ouverte avec lui, le traiter de la même façon que celle avec sa fille, respecter maman et être en accord avec elle sur son éducation, ce sont les bons comportements d’un père responsable. Être un gentleman ne veut pas dire perdre sa virilité, être poli ne veut pas dire être inférieur. Tout comme être machiste ne rend pas plus…important !